mardi 8 octobre 2013

Freidrichssegen, le cimetière oublié


Ma femme a passé depuis sa tendre enfance jusqu'à son adolescence, ses  vacances en Allemagne chez sa grand-mère dans un petit hameau appelé Freidrichssegen dans la région de Coblence.
 Elle y avait fait un bref séjour en 1996, auquel je n'avais pu participer, et qui n'avait pu apaiser tout son désir de se souvenir une dernière fois des lieux et des personnes avec qui elle fut heureuse et elle n'avait pu retrouver le vieux cimetière fermé en 1937, dans lequel est enterré son grand père.

Voici quelques images de ce qui fut pour moi d'un total dépaysement.

Dans la rue déserte de Freidrichssegen, longeant de jolies maisons dont les rideaux aux fenêtres bougeaient sur notre passage.

Seul vestige retrouvé de l'enfance, Blanche Neige et les 7 Nains abandonnés dans un jardin derrière leur grille.


La vieille gare à l'abandon, digne d'un décor de film, qui connut tant d'accueils chaleureux et d'au-revoirs déchirants.








Ces chemins forestiers au milieu des hautes futaies sont aussi beaux que parfois angoissants quand on s'y sent un peu perdu.




Après un long chemin à pied à travers la forêt, chemin qui me fit découvrir un environnement inconnu, avec ses champignons, ses limaces, ses fleurs, ses baies sauvages et la coupe du bois pour le chauffage, nous sommes enfin arrivés au cimetière dans sa partie la plus sombre et un peu impressionnante . Là une des  rares stèles  encore debout avec ses deux marteaux nous indiquait que nous étions bien dans le cimetière abandonné datant de la période minière de Freidrichssegen, car jusque dans les années 30  on y exploita des mines de métaux rares, de plomb et d'argent.



Sans le soin des vivants, les morts ne font plus qu'un avec la nature. 

A la recherche de la tombe introuvable du grand-père, au milieu du chaos de stèles brisées, de sépultures retournées , et le tout couvert de mousse au milieu des arbres qui semblent en faire fi.

Trace de ce qui dut être autrefois une allée.




Heureuse d'avoir enfin bouclé un cycle, et satisfait ce désir d'un dernier retour en ma compagnie. 

Dernier regard sur la forêt


1 commentaire: